Un Coeur en Hiver
Disclaimer: Ils ne m'appartiennent
pas... Zzzzzzz.....
Note: Encore une idée
venue d'ailleurs. Personnellement, j'accuse Morgane, elle me fait
toujours penser a des tas de choses a la fois. Enfin... je m'excuse
a l'avance! (Vous comprendrez bientôt pourquoi... Venez
vous plaindre ici).
Je n'ai vraiment pas une minute a moi ces temps-ci, littéralement!
Même si, aujourd'hui,
je n'ai plus mes yeux pour voir, mon oeil m'a abandonné il y a bien
longtemps, je n'en ai plus besoin pour sentir sa présence près
de moi.
Elle m'entoure, comme un linge
bien chaud, tout le corps. Même aujourd'hui, il fait froid
et la neige a recouvert les champs de bataille, rougies par le sang des
massacrés. Je ne vois plus, et le sang a coulé il y
a de nombreuses années déjà, mais je sens son regard
d'azur se poser sur moi comme une torche qui embrase mon coeur engourdi.
Ses cheveux d'or sont ma lanterne qui éclaire mon sourire au fond
de ma nuit.
Je ne peux plus faire grand-chose
a présent, mais elle me laisse m'occuper des taches qui me sont
familières et accessibles. J'ai beaucoup de temps pour penser
a mon étrange destin. Notre destin.
J'avais insiste pour repartir
en Normandie. La, je n'avais pas besoin de voir pour sentir la campagne
frémir. Le moindre tronc d'arbre était mon allie, j'aimais
déjà a toucher leurs écorces puissantes, sentir le
pouvoir de leur sève. L'odeur de la campagne normande est
mon calmant, mon baume a l'âme, puisque le reste m'est interdit.
J'ai frémi lorsque j'ai
senti le premier flocon. Ce froid qui me semblait bien trop familier.
Comme d'habitude, elle l'a écarté
d'un rire. Un rire qui réchauffe toujours mon tourment, pour
un moment trop bref, la chaleur que je connaissais, autrefois.
Dans cet univers poudré,
ou les pas sont assourdis et la campagne sans bruit... je me rappelle,
la tombée de la première neige. La neige si blanche,
et je suis enferme dans ma nuit.
J'attend, j'ai l'impression
d'attendre depuis des siècles.
Maintenant, mon coeur est comme
une vielle horloge. Chaque coup me rapproche de mon dernier souffle.
Parfois, elle me dit que la
nuit m'avait déjà dérobé a elle bien avant
ma cécité. Parfois, elle ne dit rien.
Pourtant, je ne devrais pas
me plaindre, elle a toujours si bien pris soin de moi depuis la mort d'Oscar.
Fin
Berusaiyu no Bara; Lady Oscar: All Rights Reserved Ikeda Productions 1972-1973, Tokyo Movie Shinsha Co. 1979-1980.
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